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Le poème

Le poème

La poésie n’admet pas la médiocrité mais elle excuse la témérité et l’innocence ! Car il faut être fou pour s’espérer poète, bien courageux pour exposer son cœur au monde et rester humble face à l’enchantement que quelques vers peuvent provoquer chez l’autre.  Emmanuel RASTOUIL.


LE CHANT DE L'HOMME

Publié par ER sur 3 Juillet 2014, 06:33am

Catégories : #Poésie

  • (Librement inspiré du Chant de Salomon ou Cantique des cantiques) 1/2
  • Chapitre I
  • C’est un chant magnifique écrit par Salomon :
  • « Qu’il m’embrasse toujours de ses baisers divins,
  • Car ses marques d’amour surpassent le bon vin.
  • Concernant son parfum, son odeur est parfaite
  • Et son nom comme une huile enduite sur sa tête.
  • C’est pourquoi chaque fille envie mon privilège…
  • Alors, prends-moi la main, prenons tous deux la fuite !
  • Toi qui m’as faite entrer dans ta chambre petite
  • Laissons monter la joie ! Réjouissons nos cœurs !
  • Louons plus que le vin nos marques de bonheur,
  • L’amour que l’on se porte est beau et légitime. »
  • « Je suis noire et jolie ô filles de là-bas,
  • Comme un rêve, un soupir, une nuit de sabbat.
  • Ne me regardez pas comme une basanée,
  • Comme si le soleil m’avait la peau tannée,
  • Si les fils de mon père ont eu raison de moi,
  • C’est que je dois garder les vignes malgré moi. »
  • « Révèle-moi ô toi que mon âme aime tant
  • Où donc as-tu mené le bétail à midi ?
  • Et pourquoi deviendrais-je une femme amoindrie
  • Qui garde le troupeau d’associés impatients ? »
  • « Si tu ne le sais pas, toi qui es la plus belle,
  • Fais paître les chevreaux autour des citadelles ! »
  • « A ma jument aux chars de Pharaon le roi
  • Je t’ai comparée, ô ma compagne de choix !
  • Car tes joues sont jolies entre tresse et cheveux,
  • Les perles sur ton cou forment des cercles d’or
  • Avec des points d’argent qui semblent un aveu
  • Que je fais en mon cœur lorsque le soir m’endors. »
  • « Quand tu es près de moi, mon nard donne l’effluve,
  • Comme un sachet de myrrhe entre mes seins la nuit
  • Ou grappe de Henné près des vignes, des puits. »
  • « Ô ma compagne, vois ! Tu es belle, si belle
  • Que tes yeux sont les yeux de la colombe même ! »
  • « Tu m’es cher, tu es beau, couché sur un divan,
  • Un divan de feuillage ô que tu es charmant !
  • Notre belle maison a des poutres de cèdre
  • Et du genévrier sur les solives raides. »
  • Chapitre II
  • « Je suis juste un safran de la plaine côtière
  • Un lis de basse plaine immobile parterre. »
  • « Un lis des plus jolis au milieu des chardons
  • Telle est mon adorée entre filles sans dons. »
  • « Un pommier en forêt, voici mon amoureux,
  • J’ai désiré son ombre aux étés chaleureux
  • Et son fruit lisse et doux au seuil de mon palais.
  • Dans la maison du vin il m’introduit le jour
  • Et la bannière en haut représente l’amour.
  • S’il faut me ranimer, c’est que je suis souffrante.
  • Une main sous ma tête, une autre qui m’étreint,
  • Je vous ai fait jurer par la biche et le daim
  • N’éveillez pas Amour avant qu’il le demande !
  • Je l’entends arriver sautant sur les collines
  • Pareil au faon des cerfs, il écoute aux treillis
  • Et ma dit : « Lève-toi, mon amour et partons !
  • Car c’en est terminé de la saison des pluies
  • Les fleurs sont apparues, il faut tailler la vigne,
  • Le figuier a muri, la figue prend couleur,
  • Les vignes sont fleuries et donnent leur senteur.
  • Au détour du chemin, dans l’antre du rocher,
  • Montre-moi, ma colombe, une forme jolie,
  • Oui, fais-moi voir ta forme et entendre ta voix. »
  • Saisissez les renards qui ravagent les vignes !
  • Mon amour est à moi et moi je suis à lui,
  • Il mène les brebis paître parmi les lis,
  • Avant le saut du jour et la fuite des ombres,
  • Ô toi qui m’es si cher, feras-tu demi-tour ?
  • Ressemble aux faons des cerfs des crêtes ravinées. »
  • Chapitre III
  • « Sur mon lit dans la nuit j’ai cherché mon amour,
  • Je l’ai cherché longtemps, je ne l’ai pas trouvé..
  • Laissez-moi me lever et tourner dans la ville !
  • Je l’ai cherché partout mais ne l’ai pas trouvé..
  • J’ai demandé au garde : « As-tu vu mon amour ? »
  • Quand soudain j’ai croisé celui que j’aime tant,
  • Je l’ai saisi si fort pour ne plus le lâcher
  • Et l’amener captif au foyer de ma mère
  • Qui m’a donné le jour dans la chambre intérieure.
  • Je vous ai fait jurer par la biche et le cerf
  • N’éveillez pas Amour avant qu’il le désire !
  • Quel est donc ce parfum qui monte du désert,
  • Colonnes de fumées, de myrrhes et d’oliban,
  • De poudre aromatique ainsi que de l’encens ?
  • C’est le lit de mon roi, celui de Salomon
  • Assisté de soixante hommes forts d’Israël
  • Tous armés d’une épée, exercés à la guerre,
  • Ne craignant pas l’effroi par la plaine et les monts.
  • Le lit du roi est fait en arbres du Liban,
  • Ses appuis sont en or, ses colonnes en argent,
  • Son siège en laine pourpre est garni par l’amour
  • Des filles d’Israël, tissé jour après jour.
  • Sortez et contemplez, jeunes filles de Sion
  • La couronne tressée du bon roi Salomon,
  • Un cadeau de sa mère au jour de son mariage
  • Qui le remplit de joie en son cœur d’homme sage ! »
  • Chapitre IV
  • « Ô ma compagne, vois ! Tu es belle, si belle
  • Que tes yeux sont les yeux de la colombe même,
  • Tes cheveux, un troupeau de chèvres bondissantes
  • Descendues ce matin des monts de Guiléad,
  • Tes dents sont un troupeau de brebis tondues ras
  • Remontées du lavage avec tous leurs petits,
  • Tes lèvres d’un grenat comme un fil d’écarlate,
  • Ta parole agréable et derrière ton voile,
  • Tes tempes en quartiers des meilleures grenades,
  • Ton cou est une tour construite par David
  • Relevée sur les bords par mille boucliers,
  • Tes deux seins sont deux faons, jumeaux d’une gazelle
  • Qui paissent dans la plaine où s’entrouvrent les lis. »
  • « Avant le point du jour et la fuite des ombres
  • J’irai sur les hauteurs de myrrhe et d’oliban. »
  • « Tu es tellement belle, tu n’as pas de tare.
  • Avec moi du Liban, viendras-tu mon épouse ?
  • Pourras-tu revenir des repaires des lions ?
  • Tu fais battre mon cœur Ô ma sœur, mon épouse
  • Par un seul de tes yeux, par ton joli collier.
  • Tes élans de tendresse Ô ma sœur, mon épouse
  • Sont meilleurs que le vin, les huiles, les parfums.
  • Tes lèvres sont du miel en rayon, mon épouse
  • Du miel ou bien du lait dégouttent tout le temps
  • Et la senteur de tes habits comme la senteur du Liban.
  • Un jardin verrouillé Ô ma sœur, mon épouse
  • Un jardin verrouillé, une source scellée.
  • Ta peau est un verger, paradis de grenades
  • Avec les fruits de choix, de nards et de hennés,
  • Du nard et de la canne, safran et cinnamome,
  • Arbres à oliban, de myrrhe et d’aloès,
  • Toutes sortes de fruits et les meilleurs parfums.
  • Une source, un jardin, un petit puits d’eau douce,
  • Des milliers de ruisseaux convergent du Liban.
  • Lève-toi vent du nord ! Reviens Ô vent du sud !
  • Souffle sur mon jardin ! Que ses parfums ruissellent ! »
  • « Que celui qui m’est cher entre dans son jardin,
  • Que mon bel amoureux mange les fruits de choix. »
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